Cérémonie de remise des diplômes
- marieneko1
- 2 avr. 2015
- 3 min de lecture
Jeudi 26 mars, les élèves du labo étaient invités à participer à la cérémonie de remise de diplôme des "undergraduate", l'équivalent licence, mais qui si je ne me trompe pas, dure 4 ans au Japon (petit détails qui m'a valu quelques soucis avec l'administration dans la compréhension de mon cursus ...). Du coup, je rejoins un petit groupe d'étudiants accompagné de Tamura-sensei à la gare la plus proche. Le train est "old-fashioned", comme dirait Sensei.

De chaque côté du train se trouve un employé du train. Le premier conduit, tandis que le second annonce le prochain arrêt au micro, ainsi que le côté de la sortie (et nous recommande de ne rien oublier à notre place ^^). Comme je n'avais pas assez de monnaie sur moi pour acheter un ticket, Sensei m'explique que je peux l'acheter à bord. Et en effet, vers le milieu du voyage, l'agent remonte la rame, salue les voyageurs, et je lui demande un ticket pour Takamastu. Il tire alors un ticket de son carnet, qu'il troue soigneusement de ses mains gantées de blanc pour indiquer mon trajet et le prix du ticket.

Mon trésor
La campagne défile au dehors, de riches maisons côtoient les blocs rouillés, et les fils électriques semblent dangereusement se chevaucher. Plus on se rapproche de la ville et plus le flot d'informations est abondant. Le train circule ainsi sur une seule voie, ce qui me perturbe beaucoup, car il circule bel et bien dans les deux sens. Certaines gares sont équipées de deux voies, donc j'imagine que leur ponctualité infaillible leur permet d'effectuer ces changements en toute sécurité (et puis d'autres aménagements de capteurs et systèmes automatisés qui m'échappent doivent aussi aider (SAC powaa !)).
Nous arrivons à Takamatsu où je dois donner mon trésor ticket pour pouvoir sortir de la gare. Le "main campus" se trouve à une quinzaine de minutes de là. Je découvre ainsi la plus grande ville des environs. Pas d'immenses buildings, ou de panneaux à tout va, mais une ville assez "simple" si je puis dire pour le Japon. Nous croisons des collégiens et des lycéens en uniforme, mais aussi quelques nourrices. Ces dernières promènent les enfants dans une sorte de parc sur roulettes tandis ce que quelques privilégiés (ou l'inverse) marchent en leur tenant la main. Elles sortent ainsi avec 4 à 6 enfants en bas-âge à la fois. C'est assez surprenant la première fois, les enfants ont comme l'air enfermés en cage, mais ça ne semble pas poser de problème, c'est même pratique quand on y pense ^^
Nous finissons par atteindre le campus. Le soleil brille et c'est une très belle journée pour un tel événement. Je croise de nouveau quelques visages familiers, vers qui nous nous dirigeons pour attendre les heureux étudiants. Autour de moi, des demoiselles en kimono et de jeunes hommes en costume prennent des photos avec leurs parents, amis et professeurs, un bouquet de fleurs et de nombreux petits sacs à la main, l'occasion d'immortaliser ce moment. Les garçons se regroupent pour porter leurs camarades et les soulever en l'air en criant おめでとう (omedetô : félicitations). J'assiste également à une scène de courbettes entre un parent, un enfant et un professeur, où ils semblent remercier ce dernier. Je n'ai pas compté mais je pense qu'on pouvait facilement compter une quinzaine de séries. Nous n'assistons pas à la cérémonie en tant que tel, même si ma curiosité m'en donne la franche envie ! Mais les téléphones, tablettes et autres appareils photos naviguent de mains en mains pour garder le souvenir de cette journée ensoleillée.

L'équipe du labo quasiment au complet
Une heure plus tard environ, nous quittons l'université pour remplir nos estomacs affamés par ces émotions. Je suis mon petit groupe d'élèves, Tamura-sensei nous ayant abandonné pour la petite fête organisée sur place. Nous entrons dans un restaurant que je qualifierais de "traditionnel", absolument charmant. Nous patientons devant le menu dans l'entrée, puis accédons à l'étage. J'aperçois des salles fermées avec les chaussures sagement disposées devant. Nous sommes installés dans une grande salle. Nous nous déchaussons au préalable, puis nous installons autour d'une table sur des coussins disposés sur le tatami. Je choisis un 肉じゃが (nikujaga), sorte de viande bouillie avec des légumes. Une soupe (délicieuse), du riz, une sorte de plante au goût de smarties et un genre d'algue marinée sont servis en accompagnement. Je suis aux anges, mon estomac de même, et ce seulement pour 600 yen. Je suis surprise de constater que le lieu est encore fumeur. Les salarymens présents laisseront place à une classe entière de lycéens. Ça me semble si loin, je rêvais déjà de Japon à l'époque, なつかし (natsukashii : nosatlgie ~). Nous retournons après cela à Ikenobe, sur les confortables fauteuils chauffés du train. Dur de retourner au travail après toutes ces émotions ...
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