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Ambiance nocturne

  • marieneko1
  • 29 juin 2015
  • 4 min de lecture

Ces derniers temps, depuis le début du mois de juin, l'ambiance a changé quand je rentre chez moi. Une des raisons à cela, c'est que depuis lors au Japon a commencé la saison des pluies. Alors que le mois de mai fut très chaud et sec, le mois de juin est plutôt humide et ... moins chaud dirais-je. Les températures oscillent entre 20 et 30°C en journée, et la pluie tombe au moins un jour sur deux. Mais maintenant, je suis équipée :D


Du coup, lorsque je rentre le soir, il ne fait plus doux, mais froid (voire mouillé). J'étais alors habituée au bruit des grillons ou je ne sais trop quel insecte et qui la première fois m'avait fait craindre un problème dans le système électrique de ma maison (contrairement à ce que j'ai pu souvent entendre dans les animés, il est très monophonique, ce qui m'a vraiment fait peur !). Ce bruit est maintenant remplacé par le coassement des grenouilles, qui s'en donnent à coeur joie dans la nuit.


On ne voit rien, c'est normal.

Avec ça, comme je rentre après le coucher du soleil, je dois interrompre chaque soir la réunion des insectes du quartier qui a lieu devant la porte, sous la lumière de mon pallier. Et là, je peux en voir de toutes les formes, de toutes les tailles et de toutes les couleurs. En voyant ça, je comprends très vite l'intérêt des moustiquaires intégrées sur les fenêtres. Indispensables. Les pires je crois, sont noirs, font entre 1 et 3 cm, et alors qu'on pourrait croire qu'ils ne font que se déplacer au sol, ceux-ci se mettent à voler. Très mauvaise surprise. T_T


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Les moustiquaires sont devant chaque ouverture de fenêtre.

Les rues la nuit ne sont pas aussi bien éclairées ici qu'en France. Même dans une grande avenue, on a du mal à distinguer ses pieds. Alors dans la petite ville où j'habite, c'est encore pire. Ainsi, beaucoup de Japonais se baladent avec une lampe torche sur eux, ou à défaut, le flash de leur téléphone portable. Car il n'est pas inhabituel d'être plongé dans le noir total dans une petite rue, ou sur une grande route. Il peut alors arriver qu'un distributeur automatique soit la seule lumière sur votre chemin (et ô combien efficace !). La mise à jour de mon OS tombe bien, j'ai accès à une fonction "lampe de poche" sans même déverrouiller mon téléphone.


Pour revenir sur les insectes, hier, j'ai trouvé pire. Vers 22h, j'ai une petite soif et je descends alors au pied de mon appartement. Il y a le distributeur le moins cher du coin, ¥100 la boisson. En plus, il distribue de l'Orangina ! Je m'en vais donc satisfaire mon envie d'orange pétillante et me retrouve devant le distributeur. J'ai rarement vu quelque chose d'aussi flippant. La lumière produite par la machine attire toutes les bêtes du coin. Les araignées se régalent ainsi des autres insectes. C'est la foire aux trucs volants et rampants. Je trouve finalement le courage de mettre des pièces dans la machine. Puis je choisis ma boisson. La simple pression du bouton fait voler une trentaine de moucherons. Je prends ma boisson en priant de ne pas soulever une quelconque toile d'araignée. Puis je m'enfuis dans les escaliers, dos courbé et prenant soin de marcher bien au milieu des marches pour ne pas risquer de croiser d'autres toiles d'araignées.


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Born in France ! \o/

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L'insecte qui a séché une semaine sur la deuxième marche de l'escalier. *brrr*



Quant à moi, je rentre de plus en plus tard. Mes expériences au labo ne sont pas compliquées, en revanche, elles sont longues. Je dois d'abord préparer le solvant, puis préparer mes échantillons. Pour cela, je dois peser précisément trois composants, puis les dissoudre dans le méthanol, les mélanger entre eux, faire évaporer le méthanol à l'azote, pendant ce temps, je prépare ma solution tampon à un pH précis, puis je dissous mon échantillon sec avec le tampon, je le filtre et mon échantillon est enfin prêt pour une incubation de 4h à 37°C. Je dois faire sur cet échantillon 5 prélèvements. Chaque prélèvement requiert 30 minutes d'analyse en UFLC (c'est la machine qui fait tout). En ce moment, on tourne à 4 échantillons par jour, soit 10h d'analyse. Sachant qu'on lance l'incubation du premier échantillon entre 14h et 16h, l'analyse se termine entre 00h et 2h du matin, plus 1h bonus d'extinction de la machine. Cela étant, ma binôme devant rentrer en train et n'étant pas du matin, on a décidé qu'elle commencerait les manips le matin et j'arriverai après midi pour rester le soir afin d'éteindre la machine. J'ai donc un rythme légèrement décalé ... C'est aussi grâce à ça que j'ai compris que j'étais au pays du soleil levant. Quand un pépin arrive et que je dois rester un peu plus longtemps, c'est légèrement frustrant de voir le soleil se lever à 4h30 ...


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Coucou ! T'as cru t'étais toute seule ? *rire d'araignée*


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Quand tu te rends compte que tu as fait les dix dernières analyses sur le même échantillon mais qu'en plus tu as inversé les deux derniers échantillons ... dur journ... nui.. matin ?

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Ma hantise: la lécithine qui ne se dissout pas ...

À une heure un peu moins tardive cette fois, en allant au 100円 shop, 10 minutes avant la fermeture, une annonce commence à être diffusée dans le magasin. Le fond musical était celui du Chant des adieux. Je me demande s'il est vraiment connu comme tel au Japon >.<


Voilà pour ces anecdotes nocturnes ! D'ailleurs, si vous avez des questions particulières ou des commentaires à me faire et que la tchatbox vous rebute un peu, j'ai ajouté une page "Contact" où vous pouvez me les transmettre publiquement ou en privé ! Mata ne :)


 
 
 

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