Rencontre des étudiants étrangers

Gomen gomen de vous avoir laissé une semaine sans nouvelles ^^' J'ai eu des journées bien remplies et pas trop de courage en conséquence pour écrire, mais me revoici :)

Pour me faire pardonner, une image de cerisiers en fleurs, dans une école de Takamatsu. L'année qui commence, les pétales qui tombent dans les longs cheveux noirs des filles .. que c'est romantique tout ça ! *-*

Dimanche 5 avril avait lieu l'accueil des nouveaux étudiants étrangers de l'Université de Kagawa. C'est Nia-san qui m'y a accompagnée car ma tutrice Kitai-san avait un empêchement. On a donc pris le train jusqu'à Takamatsu, puis on s'est rendues au main campus. Là, on nous a présenté le staff du bureau des relations internationales de l'Université. Puis, des membres de la police nous ont expliqué certaines règles, concernant le port constant de notre carte de résident par exemple (¥200 000 d'amende si on l'oublie, c'est plus de 1500€ ><), ou la réglementation en vigueur pour avoir un バイト("baito": travail à mi-temps prisés par les étudiants japonais). Ensuite, l'un des policiers nous a fait une démonstration de ... ukulélé ? On a eu droit à une petite chanson avec ça. Comment dire ... Il aurait été pompier à la limite, je dis pas. Mais quand un policier se met à jouer de sa petite guitare là, il perd un peu (beaucoup) de sa crédibilité. M'enfin, quand on met ça de côté, on a eu droit à quelques explications basiques sur la conduite à vélo au Japon. Avec une démonstration d'un volontaire désigné. On nous a appris que la préfecture de Kagawa comptait le plus d'accident de la route mortels de toutes les préfectures du Japon. Rien de rassurant en somme. Alors faisons attention aux enfants et aux personnes âgées !

Après ces rapides explications (et une seconde démonstration de ukulélé, sur ampli cette fois), nous avons changé de salle pour enchaîner avec une présentation plus précise sur l'Université et la vie à Takamatsu. Avant de venir à la réunion, Nia-san m'avait informé des effectifs de nouveaux étudiants par nationalité, dont 3 Français. J'essayais donc de repérer les morphologies caucasiennes qui pourraient correspondre. Pas très loin, à ma gauche, se trouve un jeune homme qui semble correspondre à ce type. Nia-san me demande si cette personne ne serait pas Française. Je n'avais pas encore assez d'éléments pour pouvoir le confirmer. Jusqu'à ce que je l'entende parler anglais. Je me retourne alors vers Nia-san et lui dit "フランス人です" ("furansujin desu": il est Français). Pas de doute, c'est un accent qui ne trompe pas ! :D Je décide alors de l'aborder dans la salle suivante, et c'est comme ça que je fais la connaissance de Brice, et son ami Alexandre. Ils sont en école d'ingénieur et sont ici pour un stage de 6 mois dans la faculté d'ingénierie, qui se trouve encore sur un autre campus.

A la fin de cette seconde réunion, on se dirige dans une salle pour assister à une petite "fête" d'accueil. Les estomacs affamés de Nia-san et moi se réjouissent de ce que nous voyons sur les tables ! Il y a plein d'étudiants étrangers et plein de japonais et ... je suis trop timide pour m'avancer vers qui que ce soit ><. Nia-san m'abandonne pour je ne sais quelle obligation envers d'autres Indonésiens, me laissant seule dans la foule. ;___; Je me retrouve à côté d'une japonaise, devant laquelle je me présente. Je ne la lâcherai pas de la fête. >_< Pendant celle-ci, nous avons eu droit à une démonstration de koto, instrument traditionnel japonais au très joli son. La chanson interprétée était Sakura, petit clin d'oeil à ceux qui étaient à la chorale de Chopin en première ^^ Puis elles nous ont permis d'essayer la pratique du koto, mais avec mes chaussures toutes pourrites, j'avais les pieds à moitié mouillés, et je n'osais pas me déchausser pour qu'on puisse ensuite me suivre à la trace du suintement de mes chaussettes ! J'ai donc renoncé à mon baptême du koto pour préserver ma dignité déjà quelque peu amochée par les personnes qui venaient se présenter à moi à chaque fois que j'avais la bouche pleine ... La suite des festivités ont laissé place à une partie de Bingo, organisée par le club de rencontres internationales. Et c'est Brice qui remporta le premier prix. Malgré une bonne vingtaine de gagnants, la chance cette fois ne fut pas de mon côté.

Partie de Bingo, le suspens est à son comble ... grosse ambiance !

Puis vers 17h30, la fête prit fin et nous nous sommes gentiment fait jetés dehors. Je sympathisais avec les Français, partageant avec eux le plaisir de pouvoir parler sa langue natale (eux étant là depuis 3 jours et moi 2 semaines, je pense qu'il était d'autant plus grand pour moi ! ). Ils avaient l'air de faire partie d'un petit groupe déjà bien formé d'étudiants étrangers, je comprends qu'ils dorment tous au même endroit, dans un espèce de dortoir (façon résidence CROUS Mansart avec le luxe des toilettes dans la chambre). Ils ont prévu de se réunir tous ensemble dans un izakaya, sorte de bar japonais dont on entend parler surtout pour les réunions d'après travail des salary-men japonais. Je me joins à la fête. La formule d'aujourd'hui est à ¥3000, avec boisson et nourriture à volonté, soit environ 22€ ! Mais nous Français l'avons compris à la moitié de la soirée seulement ... Mais une fois ceci assimilé, les étoiles dans nos yeux se sont mises à briller ! "Serveur, la même chose s'il vous plait ! :D" Il y a des étudiants de tous les horizons, Allemagne, Argentine, Brésil, Mexique, Pologne, ... Je suis assise à côté d'un Allemand qui affirme son cliché national en enchainant bière sur bière. J'entraine mon japonais avec Mai, assise à ma gauche. Je fais la connaissance de beaucoup de personnes ce soir-là. Mais la fréquence à laquelle passe les trains me rappelle à l'ordre, et je décide de quitter les lieux la première. Faire la bise aux Français nous vaut quelques exclamations. Mais après 4 verres d'umeshu, ça n'a plus beaucoup d'importance. Si bien que je pense avoir oublié mon sac avec toutes mes instructions sur le code de la route et la vie à Takamatsu ...